lancia75
Nombre de messages : 304 Age : 78 Localisation : Paris 14 Date d'inscription : 02/07/2006
| Sujet: Poème Jeu 24 Nov 2011 - 21:25 | |
| Alcool, Richard Bohringer Faut bien l'alcool Faut bien qu'j'te quitte j'suis trop vieux pour tes jeux Qu'est-ce que tu veux on s'est trop aimé, Trop haï, ce que tu m'as donné Tu ne me l'avais que prêté J'ai été invincible, tonitruant Défenseur de la pureté des dames Tu me diras, ça t'arrangeait bien Tu pouvais me garder plus longtemps Jusqu'au petit matin souvent A vingt ans on veut mourir Et à presque quarante, on veut rester
Tu trouveras bien un fou avec mes yeux qui t'aimera Un désemparé que tu pourras chérir Quelques témoins du temps passé se souviendront bien du jeune homme trébuchant Et de notre histoire d'amour Je ne t'ai jamais vu par ennui Je t'ai toujours vu par passion Pour être d'un bond tout méchant ou tout bon Vingt ans de vie commune Au coucher, au réveil Des coups derrière la tête, Et puis tout ces animaux bizarres Que tu élèves chez toi Ces singes grimaçants, Ces perroquets dont le bec dégoulinent De cervelles humaines, tous ces serpents Monstrueux d'effroi et au corps Affreusement glacé
Tant que je ne parlais qu'aux oiseaux multicolores Aux filles nues et belles Tant que je buvais qu'entre leurs seins je ne dis pas, C'est vrai que grâce à toi J'ai eu des femmes que je ne méritais pas C'est vrai que je connais tous les bars de la ville
Et d'autres encore C'est vrai, que j'ai parlé à Dieu Et qu'on ne s'entend pas du tout Même, tout est vrai, je ne renie rien
Mais la prise est débranchée Impossible de souffler dans l'harmonica Je ne veux plus coucher avec toi Au prix de ma vie Je ne veux plus, que tu sois princesse Tu n’es qu'une sorcière aux seins gris Ton ventre si blanc, dans le temps N'est plus qu'un marais infâme Ou les crabes et les crapauds s'entretuent Je ne veux plus que les ressorts de mon crâne S'éparpillent au hasard des bars Et que le clown, éblouit par la foule Salut l'?????? Flétrit Ah la belle fleur vénéneuse qui complote avec la folie Qui complote trop J'aime les femmes dont les yeux s'étonnent que les oiseaux s'envolent Rends moi mes ailes, ma véritable destiné Rends moi mon sexe, mon amarre terrestre Qu'est-ce que ça peut te faire que j'aille voir d'autres gonzesses Je t'ai aimé, juré, immobile au coin du bar Les yeux perdu dans le Mississipi A midi plaqué, ou l'ombre même s'ennui Je t'ai aimé, juré
Y'a vingt ans déjà, La ??? au village ensorcelant m'a pris dans ses bras Je me suis laissé porter jusqu'à l'inox, Sous les néons caressants Par des infirmiers trébuchants A la perverse tendresse Nous avons joué tous les rôles toi et moi L'homme brisé, l'homme réussit Le héros impuissant, l'ivrogne d'azur L'homme de talent, Celui qui on ne la fait pas. Celui à qui on fait tout J'ai vécu dans la débauche, des sentiments Faut bien l'alcool, Faut bien que je te quitte, Il est encore temps Pour le jeter sur le papier Alors faut remonter le temps Et retrouver la véritable couleur du moment Ou le cœur à souffert et aimé Et retrouver toute l'ardeur et restituer Et puis je veux que ceux que j'aime Que ceux qui m'aime, Cesse d'avoir du chagrin Faut bien, Faut bien que je te quitte, alcool | |
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le Renard
Nombre de messages : 181 Date d'inscription : 03/07/2006
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