Bonjours à tous,
J'ai pris mon dernier verre il y a Trois ans et quatre mois
Depuis très longtemps, 25 ans, je soignais mon malêtre, mes crises d'angoisse, avec l'alcool. Je pouvais alors rester de longues périodes sans boire à partir du moment ou ça allais bien.
Mais il y a 7 ans, alors que je retraversais une période d'anxiété, j'ai eu de nouveau recours à l'alcool pour "soigner" mon malêtre et à partir de cette date je suis vraiment tombé dans la dépendance sans vraiment m'en rendre compte et le choses ont très vite empiré J'ai alors été très mal et complètement perdu.
En consultant l'annuaire, il y a 5 ans, j'ai trouvé l'adresse d'une alcoologue, je ne m'étais alors ouvert à personne sur ma situation.
J'ai alors fait une première cure et suis resté abstinent environ 7 mois avant de rechuter et de me retrouver au point de départ encore plus mal.
Par chance, j'avais gardé les coordonnées de MAB, et me suis donc rendu pour la première fois dans une association.
De là j'ai pu remonter un peu la pente et me suis renseigné sur les centres de cures.
J'ai donc refait une nouvelle cure en Juin 2007, et là j'ai vraiment travaillé pour construire les base de mon programme d'abstinence
Sortie de cure, j'ai donc "appliqué" mon programme d'abstinence sans réfléchir à savoir :
Toutes les semaine réunion en association d'ancien buveur, une fois par mois réunion d'ex curistes dans mon centre de cure
Nouvelles habitudes et pas d'alcool à la maison
Thérapie avec un psychoalcoologue
Le chemin était traçé, il suffisait de pas sortir des rails.
Ce fait d'"appliquer" m'a fait, je crois gagner beaucoup de temps.
J'ai donc maintenant trois ans et quatre mois d'abstinence.
Mais, et comme je m'y attendais, ce que cachait l'alcool m'est soudain revenu en pleine figure et les crises d'angoisses et de paniques sont revenues.
Heureusement, mon travail d'abstinence a payé, puisque je n'ai eut alors aucune envie d'alcool.
A commencé alors une autre étape de ma vie, soigner ce que cachait l'alcool. J'ai donc consulté en premier lieu un psychiatre non spécialisé en alcoologie et entrepris une nouvelle psychothérapie auprès d'un thérapeute
Actuellement j'utilise toujours sous suivi médical des ADP et l'analyse avance, c'est aussi là un travail sur soit difficile mais nécessaire.
Ce n'est pas le grand bonheur, mais petit à petit, la sérénité revient.
Je suis conscient qu'une rechute dans la dépression est toujours possible et par conséquent, aussi possible dans l'alcool. Donc la vigilance est toujours de mise, sans tourner à l'obsessionnel.
J'ai vu trop de malades rechuter après des années d'abstinence.
Voilà mon témoignage