L'accompagnant n'est pas celui qui menace, ni celui qui s'impose, ni celui qui moralise, ni même celui qui donne des conseils :
C'est celui qui informe, se propose, marche à côté de celui auprès duquel il intervient, qui réussit à vivre avec lui pendant un certain temps, et sait s'effacer lorsqu'il s'aperçoit que sa compagnie n'est plus souhaitée.
L'accompagnant ne pourra réussir que dans la mesure où il aura su inspirer confiance à son interlocuteur.
Les alcoologues préfèrent le terme " accompagnement " à celui de traitement.
Cette notion implique une participation active du patient, évitant de longs moments pénibles.
La reconnaissance d’une dépendance – condition sine qua non de la réussite d’un sevrage – aidera le patient dans la poursuite de son objectif.
La reconnaissance mutuelle et la définition d’un projet - contrat thérapeutique, clair, concis, bien expliqué et intégré par les patients permettra au soignant et au soigné d’avoir une base commune d’entente.
Le projet doit être réalisable, il doit tenir compte d’éventuelles rechutes et dans ce sens, préparer le patient à cette issue.
Dédramatiser les rechutes, les intégrer et accepter comme étapes parfois obligatoires d’une réussite, représentent autant de points à soulever avec les patients.