(Extrait d'Al-Anon vu sous trois aspects)
"Je suis un alcoolique. J'ai besoin de votre aide.
Ne me sermonez pas, ne me disputez pas. Vous ne seriez pas fâché contre moi, si je souffrais de tuberculose ou de diabète. L'alcoolisme est aussi une maladie. Ne me jetez pas ma boisson, ce n'est qu'un gaspillage, parce que je trouverai toujours moyen de m'en procurer suffisamment.
Ne permettez pas que votre amour pour moi et votre inquiétude à mon sujet vous portent à faire à ma place ce que je devrais faire moi-même. Si vous assumez mes responsabilités, vous m'empêcherez irrémédiablement de les assumer. Mon sentiment de culpabilité augmentera et vous éprouverez du ressentiment.
N'acceptez pas mes promesses.
Je promettrais n'importe quoi pour me tirer d'affaire. mais la nature de ma maladie m'empêche de les tenir, même si je suis sincère au moment où je les fais.
Ne faites pas de vaines menaces.
Quand vous avez pris une décision soyez inébranlable.
Ne croyez pas tout ce que je vous dis, c'est peut-être un mensonge.
Nier la réalité est un symptôme de ma maladie. Du reste, je suis porté à ne pas respecter ceux que je peux duper trop facilement.
Ne me laisser pas vous exploiter ou abuser de votre bonne volonté en aucune façon. Sans un climat de justice, l'amour ne peut durer longtemps.
N'essayez pas de dissimuler la vérité à mon sujet ou de me soustraire à ma consommation d'alcool. ne mentez pas à cause de moi, ne payez pas mes comptes, ne vous chargez pas de mes obligations. Ces interventions peuvent retarder ou atténuer la crise qui précisément me pousserait à rechercher de l'aide. je peux continuer de nier que j'ai un problème d'alcool aussi longtemps que vous me permettrez d'échapper automatiquement aux conséquences de ma consommation d'alcool.
Surtout, renseignez-vous autant que possible sur l'alcoolisme et sur la façon dont vous devez agir avec moi.
(...) Assistez régulièrement aux réunions pour l'entourage (....)"
L'alcoolique qui vous aime