Bonjour, Bonjour,
J'aimerai évoquer ici et rappeler le fond du problème qui est le même que l’essence du traitement : la vie quotidienne crée un fond de stress général engendrant soit la déprime/dépression, la démoralisation et le retrait par rapport à la vie, soit le nervosisme, l’angoisse et la violence.[/size]
Il est fondamental de comprendre que cet état général, à la fois source et effet d’une insatisfaction profonde, est INSENSIBLE.
Pour subsister et survivre, l’alcool, les somnifères et tranquillisants n’en sont que les EXUTOIRES.
Alors que la croyance largement partagée est que l’intoxication alcoolique apporte un peu de liberté et de joie et qu’une vie meilleure n’est pas possible sans.
Et le déni de la prise de conscience de ce fonctionnement empêche alors toute possibilité de reprendre goût à la vie...
Il va alors se manifester, ce terrible déni, avec force et conviction aux yeux de tous les autres, prenant, selon les circonstances et l'entourage, différents "visages" possibles.
Tant que nous avons été dans le déni de notre alcoolisme, nous avons menti sur notre situation, nous mentant à nous-mêmes et mentant aux autres.
Nous avons utilisé des alibis pour justifier notre situation. Je ne craignais alors pas la nuit mais qui j'y rencontrais. Moi-même quelquefois, lors des moments de réelle lucidité.
Les mensonges n'ont pas été uniquement verbaux, il y a aussi des non-dits, des dissimulations que j'aidû élaborer :
- Renforcement du non (je ne bois pas !)
- Minimalisation (comme tout le monde)
- Hostilité (refus d’engager une thérapie)
- Diversion (parle d’autre chose)
- Blâme (ce n’est pas ma faute si des fois je bois)
- Rationalisation (il fait un cours sur l’alcoolisme...)
- Fabulation (invente des histoires)
- Dramatisation (utilise des drames perso pour expliquer)
- Manipulation (intellectualisation de son état ref gds hom.)
Bref, que d'ingéniosité à vouloir cacher ce qui était que trop souvent évident à notre entourage...
Et alors que ma jambe brulais, je me demandais encore d'où venait cette odeur...
Bien plus tard, j'ai constaté que le cuisinier ne s'oublie pas lui-même et ai appris à oeuvrer sans artifice !!!!
A bienôt, amis.